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Affichage des articles du janvier, 2020

Charabara, marché et chevaux et place Carnot ....

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Depuis fort fort longtemps  :) , #Lyon tenait un marché aux chevaux. Je suis remonté en 1751, dans l’Almanach historique de la ville de Lyon pour trouver une mention au marché aux chevaux du samedi sur les remparts d’Ainay, appelé Charabara. Mais d'où vient ce nom ? Un dictionnaire étymologique de 1750 explique que le terme Charabarat avait été utilisé pour désigner un marché aux chevaux du Dauphiné avec la particularité que « quelque tromperie qu’on fasse dans le troc, on n’est pas obligé de les reprendre », tout un programme  :) Barater signifie troquer, tromper (cela donnera baraterie, arnaque d’un capitaine de navire, baratin, …). Le marché aux chevaux de Lyon, ou Charaba donc, était vivace. Au début du XIXe siècle, chaque année se vendaient : 1100 chevaux de traits et rivière, 800 mulets et ânes, 1000 chevaux de trait et 200 chevaux de luxe et de voiture ! Les travaux de  # Perrache  avaient forcé les maquignons à déplacer leur marché dans les rues Vaubé

Lyon capitale du spiritisme...la rue Sala son épicentre

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Le spiritisme est une doctrine qui pose l’existence d’esprits et la capacité des vivants à communiquer avec eux. Il peut se définir pour certains comme une philosophie spiritualiste, comme une religion au Brésil avec plusieurs millions d’adeptes, comme une mystification pour d’autres... En tous les cas, il doit à #Lyon son codificateur et son père spirituel en la personne de Hippolyte Léon-Denizard Rivail, plus connu sous le nom de Allan Kardec (son nom de druide dans une vie antérieure). Ce dernier est né rue Sala dans la Presqu’île. Cette année marque le 150e anniversaire de son décès (le 31 mars). C’est au bout de la rue Sala, sur les quais du Rhône presqu’en face du Sofitel, qu’une plaque commémorative en forme de menhir lui est dédiée. Moins visible, une autre plaque se situe en contrebas, sur le quai à proprement parler. Les enquêtes lyonnaises amènent mes deux héros à croiser Noël Deprêle, co-fondateur de la Société Lyonnaise de Spiritisme, située Cours Ch

La Rue du bât d'argent ...

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Ce n’est pas un hasard si les héros de mes enquêtes lyonnaises habitent Rue du bât d’argent. Afin d’équiper sa salle de boxe, Edmond Luciole doit faire fabriquer des gants et des sacs, qu’il peut faire fabriquer par un voisin  # bourrelier . Et c’est dans cette rue de Lyon qu’étaient installés la majorité des bourreliers (qui travaillent le cuir pour les équipements des chevaux et cavaliers). Aussi nommés bâtiers, fabricant des bâts (selles qui permet de charger les bêtes de somme). L’un d’eux, situé au numéro 17 avait une enseigne en argent… le bât d’argent (elle n'y est plus  :(  ) Ensuite, j’aimais l’idée d’un petit clin d’oeil en situant mon duo de détectives dans une rue qui avait vu naître un célèbre brigand. Il s’agit de Pierre François Lacenaire, immortalisé, entre autres, par le film de Francis Girod avec Daniel Auteuil.  Il naquit en 1803 dans cette rue qui s’appelait alors Rue du pas étroit et... mourut sur l’échafaud à 32 ans. Dandy et poète, il rédigea

Le comte Sébastien des Guidi et les débuts de l’homéopathie à Lyon…

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Si Lyon tient une place particulière dans le monde de l’homéopathie, ce n’est pas seulement grâce aux laboratoires Boiron. C’est à  # Lyon  que l’homéopathie fut introduite en France par un lyonnais d’adoption le Comte Sébastien des Guidi. Né dans le royaume de Naples en 1769, il fut exilé en 1799 pour ses idées libérales et se réfugia à Lyon. Il y enseigna les mathématiques et s’y maria avec Mlle Chion. Passion né par les sciences, il devint docteur en médecine à Strasbourg en 1820. Rappelé pour affaires familiales en Italie en 1821, sa femme l’y suivit. Elle était atteinte d’une maladie jugé incurable. C’est à Naples, qu’il rencontra le docteur de Romani, acquis aux principes homéopathiques découverts à Leipzig en 1789 par le réformateur Samuel Hahnemann. La comtesse des Guidi fut guérie et le Comte décida de se former à cette nouvelle thérapeutique. De retour à Lyon en décembre 1829, il décida de former un salon auquel il convia de nombreux médecins lyonnais pour les co

Lyon et la grande grippe de 1837

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La grippe commence à frapper en France, comme chaque hiver. En 1837 aussi notre pays connaît ce phénomène, mais avec une très forte épidémie. Et Lyon n’y échappe pas, où la période de crise démarrera le 7 février. Cette grippe sera si forte que le maire de Lyon demandera à une commission médicale d’en analyser les causes et de définir les traitements adéquats. Cette grippe a frappé très durement la population. Si l’on attribue aujourd’hui à la grippe environ 3000 décès par an sur plus de 60 millions d’habitants, elle sera responsable d’environ 600 décès à Lyon sur une population de 200 000 habitants ! Le second élément marquant est que cette grippe a touché une très grande partie de la population. Les statistiques des écoles séminaires et autres institutions montrent des taux de contamination de 30 à 100%. L’analyse du comité médical conclut à une épidémie liée à des miasmes transmis par le vent et venant du nord, excluant presque totalement le risque de contagion… I l est

La Place Belle-Cour et Louis XIV, il y a tout juste 305 ans !

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Je ne vous apprendrai pas grand chose sur notre magnifique place, dont je vous propose quelques vues au fil du temps. Elle doit beaucoup à Louis XIV qui y trône en cavalier romain, ne serait-ce que par cette lettre patente du 24 novembre 1714 ! Louis XIV, reconnaissant l'hommage des lyonnais qui élèvent une première statue en 1713, qui sera fondue à la Révolution, autorise les échevins à vendre les pourtours de la place. Charge aux acquéreurs de construire des bâtiments présentant une harmonie architecturale. Différents plans d'aménagement furent établis en 1714. Une première statue y fut installée :  AU fil du temps, la place se transformera : une vue de la place au XVIIIe,  une photo datant de 1865-75  puis une carte de 1932.

Antoine-Marie Timon, chef du Comité de Sûreté Générale en 1870 et la bande de la rue Luizerne

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Il y a quelques temps, je vous parlais de Jean-Dominique Jacomet, qui fut chef de la Sûreté Lyonnaise à la toute fin du second Empire ( https://www.facebook.com/ericL.auteur/posts/1555187514644647 ). Suite à la chute de l'Empire au 4 septembre 1870, les pouvoirs sont renversés et divers comités prennent le pouvoir. Un Comité de Salut Public est instauré à Lyon et la police est remplac ée par un comité de Sûreté Générale. Son chef est Antoine-Marie Timon, dont les états de service sont atypiques pour un commissaire de police (voir images). Il en va de même des autres membres du comité de Sûreté Générale. Il établira son quartier général dans les locaux mêmes de la Sûreté, rue Luizerne (devenue rue du Major Martin). "La bande de la rue Luizerne" comme l'appelèrent les lyonnais de l'époque se rendit coupable d'arrestations sommaires et d'extorsions. Elle émit des bons divers de nourriture, de salaires, de déplacements... que la ville d

Monsieur Gustave Fortier, directeur de l'Ecole Centrale Lyonnaise mais aussi un grand chimiste.

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Monsieur Gustave Fortier a été le directeur d'une institution lyonnaise, l' # Ecole   # Centrale   # Lyonnaise , de 1868 à 1922 ! Il prit sa retraite à 96 ans ! (voir composition du corps professoral en 1873). Il fut aussi un grand chimiste, qui travailla notamment sur les usages de l'ammoniac. Le développement de l'éclairage au gaz dans la seconde moitié du XIXe siècle conduit à la construction d'usines à gaz, comme celle qui sera établie dans l'actuel quartier de la  # Confluence  à  # Lyon  ( https://www.facebook.com/ericL.auteur/posts/1474589626037770 ). Ces usines produisaient également de l'ammoniac à bas coût. Gustave Fortier et Adolphe Philippe déposèrent plusieurs brevets (voir photo document 1867) sur l'utilisation de ce coproduit pour le traitement de la  # soie , de la  # laine  mais aussi pour la production d'engrais. Adolphe Philippe tenait alors les Docks  # Lyonnais , entrepôt de produits agricoles situé au

Il y a 149 ans décédait le Commandant Arnaud, un 20 décembre

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Une grande confusion régnait à  # Lyon  en de mois de décembre 1870 et ce depuis la chute du second Empire au lendemain du 4 septembre. Jacques-Louis Hénon est le nouveau maire, Paul-Armand Challemel-Lacour est le préfet nommé par le gouvernement de Défense Nationale, l'Association Internationale des Travailleurs pilote différents comités, la garde nationale est en alerte et tout le monde craint que les Prussiens n'env ahissent Lyon. Le 18 décembre, la bataille de Nuits (Saint-Georges) est une nouvelle défaite. Les informations qui parviennent à Lyon laissent entendre que deux légions lyonnaises ont été décimées. Plusieurs activistes décident de lever un nouveau mouvement populaire pour prendre le pouvoir à Lyon et organiser la défense de la ville. Un premier commandant de la garde nationale, dénommé Chavent, est appréhendé par la foule et amené à la salle Valentino à la Croix-Rousse. Il refuse tout net de prendre les armes aux côtés des séditieux et se retrouve entravé

Eugène Barbier-Labaume, journaliste et imprimeur lyonnais !

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Il y a presque 149 ans décédait un grand nom du journalisme et de l'imprimerie lyonnaise, Eugène Barbier-Labaume. Né dans l'Allier en 1812, il s'installera en tant qu'imprimeur au 5, cours Lafayette à  # Lyon . Il sera un acteur de la presse satirique du second Empire. Il imprimera le journal de Guignol dont le premier exemplaire sortira le 30 avril 1865.  Ce journal sera interdit et aussitôt remplacé par le "Journal de Gnafron, cousin de Guignol". Il ne faisait pas bon critiquer le gouvernement impérial ! Monsieur Labaume se lancera ensuite dans le journalisme avec "La Marionnette" dont le premier numéro sortira le 15 décembre 1868, il y a tout juste 151 ans, c'était déjà un dimanche  :) Après 86 numéros, Monsieur Labaume est contraint d'arrêter ce journal. Qu'à cela ne tienne, il lance "La Mascarade" qui perdurera quelques années après sa mort, le 6 février 1871, sous la direction de son gendre Jules

L'insecticide, une invention lyonnaise !!

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C'est en découvrant une publicité de 1869, que je me suis intéressé à l'invention de Monsieur Joseph-Henri Vicat. Né à Saint-Antoine du Dauphiné en 1821, il fut instituteur puis s'installa en tant que chimiste à  # Lyon , rue de l'épée. Il s'intéressa à la poudre de pyréthre. Il déposa à Lyon un premier brevet (voir seconde illustration) pour un insecticide naturel à base de pyréthre, de poudre de chrysantème et de camphre. Il déposa un second brevet, toujours à Lyon, en 1855 pour un souriscide. Il habitait alors rue Bugeaud. Il inventa également un soufflet pour diffuser l'insecticide (voir illustration). Il semble que la maison Bouvarel, toujours à Lyon, utilisa indûment ses brevets. Maison qu'il attaqua en justice avec l'appui d'un chimiste lyonnais, Alexandre Glénard, en 1857. Monsieur Vicat fut surtout un industriel et un communicant avisé. Il fit beaucoup de publicité à ses produits et obtint de nombreux prix lors d