Il y a 149 ans décédait le Commandant Arnaud, un 20 décembre


Une grande confusion régnait à #Lyon en de mois de décembre 1870 et ce depuis la chute du second Empire au lendemain du 4 septembre.

Jacques-Louis Hénon est le nouveau maire, Paul-Armand Challemel-Lacour est le préfet nommé par le gouvernement de Défense Nationale, l'Association Internationale des Travailleurs pilote différents comités, la garde nationale est en alerte et tout le monde craint que les Prussiens n'envahissent Lyon.
Le 18 décembre, la bataille de Nuits (Saint-Georges) est une nouvelle défaite. Les informations qui parviennent à Lyon laissent entendre que deux légions lyonnaises ont été décimées. Plusieurs activistes décident de lever un nouveau mouvement populaire pour prendre le pouvoir à Lyon et organiser la défense de la ville.
Un premier commandant de la garde nationale, dénommé Chavent, est appréhendé par la foule et amené à la salle Valentino à la Croix-Rousse. Il refuse tout net de prendre les armes aux côtés des séditieux et se retrouve entravé.
Antoine Arnaud, tisserand de son état, et commandant du 12e bataillon de la garde nationale de la Croix-Rousse vient à son secours.


Mais il est pris à parti par la foule. Tentant de se défendre, il fait usage de son arme, sans blesser quiconque. La situation bascule !
Il est amené devant un simulacre de tribunal, qui le condamne à mort en moins de dix minutes.
Il sera fusillé au Clos Jouve.
Quelle suite fut donnée à l'assassinat du Commandant Arnaud ?

Dans la semaine qui suivit son exécution, plusieurs personnes impliquées furent arrêtées (voir article de la Mascarade du 1er janvier 1871).

Mais en voulant aller trop vite, certains citoyens totalement étrangers à l'affaire furent arrêtés, comme un certain Pierre Grosbois.
Le principal instigateur s'appelait Christophe Deloche. Il pilota le semblant de procès et tira une balle dans la tête du commandant Arnaud pour l'achever après l'exécution.
Il fut arrêté et jugé. Son pourvoi en cassation fut rejeté (voir arrêtée de la Cour) et il fut exécuté le 23 mai 1871. Il fut d'ailleurs le seul condamné à mort. Trois autres condamnations à mort furent prononcées par contumace contre Ballas, Bouveret et Jas. Bruyas, Chol et Denys Brack furent condamnés à la déportation. D'autres paines plus légères furent également prononcées.

La presse fustigea les autorités qui avait promis une prompte justice.
Une place porte son nom à la Croix-Rousse : 

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