Charabara, marché et chevaux et place Carnot ....

Depuis fort fort longtemps , #Lyon tenait un marché aux chevaux. Je suis remonté en 1751, dans l’Almanach historique de la ville de Lyon pour trouver une mention au marché aux chevaux du samedi sur les remparts d’Ainay, appelé Charabara. Mais d'où vient ce nom ?


Un dictionnaire étymologique de 1750 explique que le terme Charabarat avait été utilisé pour désigner un marché aux chevaux du Dauphiné avec la particularité que « quelque tromperie qu’on fasse dans le troc, on n’est pas obligé de les reprendre », tout un programme 

Barater signifie troquer, tromper (cela donnera baraterie, arnaque d’un capitaine de navire, baratin, …).
Le marché aux chevaux de Lyon, ou Charaba donc, était vivace. Au début du XIXe siècle, chaque année se vendaient : 1100 chevaux de traits et rivière, 800 mulets et ânes, 1000 chevaux de trait et 200 chevaux de luxe et de voiture !
Les travaux de #Perrache avaient forcé les maquignons à déplacer leur marché dans les rues Vaubécour, de Castries et toutes les rues avoisinantes.

Tout cela mettait un joli bazar le samedi matin. Le terme est d’ailleurs resté dans le parler lyonnais. « Faire charabarat »,signifie justement mettre le bazar.
Tout cela mettait les nerfs en pelote aux riverains, qui ne manquèrent pas de s'en plaindre à la municipalité. Le maire de l’époque, le baron #Rambaud, se saisit de l'affaire et décide en 1822 de limiter le charabara à la nouvelle place Louis-Philippe, l'actuelle place Carnot.
Des bornes de pierre seront installées à seize mètres de distance des habitations, sur le pourtour de la place pour permettre d’y attacher les chevaux et de procédé au marché.
Les lyonnais continueront d’appeler la place charabara jusque dans les années 1870 où l’usage semble disparaître. Elle était devenue place Napoléon (voir https://www.facebook.com/ericL.auteur/posts/1448660341964032) avant de s’appeler Place Perrache

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