La tour Pitrat, bien avant le crayon de la Part-Dieu
Nous sommes à Lyon en 1828. Monsieur Horace Pitrat est un riche entrepreneur qui a beaucoup bâti sur la colline de la Croix-Rousse. Désireux de montrer sa puissance ou tout simplement pour laisser une trace dans l’Histoire, il décide de faire construire une immense tour de 300 pieds (environ 100 m de haut) près de la rue Raymond sur la Croix-Rousse.
Son projet un peu fou marque les esprits, pensez-donc 100 m de haut ! Mais les moyens n’étaient pas à la hauteur de ses ambitions. Fondations insuffisantes, pierres et mortiers de mauvaise qualité, … déjà des fissures apparaissent. Pourtant Monsieur Pitrat, dont l’égo n’a d’égal que sa tour, n’hésite pas à la faire visiter au curieux.
Son projet un peu fou marque les esprits, pensez-donc 100 m de haut ! Mais les moyens n’étaient pas à la hauteur de ses ambitions. Fondations insuffisantes, pierres et mortiers de mauvaise qualité, … déjà des fissures apparaissent. Pourtant Monsieur Pitrat, dont l’égo n’a d’égal que sa tour, n’hésite pas à la faire visiter au curieux.
Août 1828, ce qui devait arriver arriva. Le chef des travaux demande aux ouvriers de quitter le chantier et… la tour s’effondre. Des pierres touchent la maison voisine dont un mur s’écroule. Une petite fille est prise sous les éboulis. Les sources ne s’accordent pas sur son décès ou sa survie. L’impact de cet épisode dépasse le seul cadre lyonnais. Ainsi, le Figaro, journal parisien qui en était à sa troisième année d’existence, lui consacre tout un article.
Monsieur Pitrat fera reconstruire sa tour avec une meilleure base et de meilleurs matériaux, mais avec une moindre ambition, puisqu’elle ne mesurera que 100 pieds (environ 30 m).
L’aventure paraît déjà étonnante, et pourtant...En 1844, il rencontre un certain Henri Fournier qui fit fortune aux Etats-Unis, en Virginie. Il se présente d’ailleurs comme Henri Fournier de Virginie. En 1845, Horace Pitrat échange son domaine contre les propriétés de Henri Fournier, … et le voilà parti en Virginie.
Henri Fournier reprend les locaux et y ouvre un restaurant de prestige : Les Délices de Beauregard. Mais cela se termine mal. Il tente de se présenter aux élections de 1848 mais échoue. Les revers de fortune s’accumulent et il est finalement expulsé en 1852.
Les Soeurs de Saint François d’Assise acquièrent le domaine en 1856, qui accueillera également une clinique.
Mais elles n’occupent pas la tour Pitrat qui sera finalement détruite en 1875.
Une triste fin de carrière pour un projet ambitieux.
A noter enfin que le nom de Tour Pitrat fut donné à un hebdomadaire dont seuls quelques numéros furent édités en 1865 et qui devint La Ruche Lyonnaise.
Une triste fin de carrière pour un projet ambitieux.
A noter enfin que le nom de Tour Pitrat fut donné à un hebdomadaire dont seuls quelques numéros furent édités en 1865 et qui devint La Ruche Lyonnaise.
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