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Charabara, marché et chevaux et place Carnot ....

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Depuis fort fort longtemps  :) , #Lyon tenait un marché aux chevaux. Je suis remonté en 1751, dans l’Almanach historique de la ville de Lyon pour trouver une mention au marché aux chevaux du samedi sur les remparts d’Ainay, appelé Charabara. Mais d'où vient ce nom ? Un dictionnaire étymologique de 1750 explique que le terme Charabarat avait été utilisé pour désigner un marché aux chevaux du Dauphiné avec la particularité que « quelque tromperie qu’on fasse dans le troc, on n’est pas obligé de les reprendre », tout un programme  :) Barater signifie troquer, tromper (cela donnera baraterie, arnaque d’un capitaine de navire, baratin, …). Le marché aux chevaux de Lyon, ou Charaba donc, était vivace. Au début du XIXe siècle, chaque année se vendaient : 1100 chevaux de traits et rivière, 800 mulets et ânes, 1000 chevaux de trait et 200 chevaux de luxe et de voiture ! Les travaux de  # Perrache  avaient forcé les maquignons à déplacer leur marché dans les rues Vaubé

Lyon capitale du spiritisme...la rue Sala son épicentre

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Le spiritisme est une doctrine qui pose l’existence d’esprits et la capacité des vivants à communiquer avec eux. Il peut se définir pour certains comme une philosophie spiritualiste, comme une religion au Brésil avec plusieurs millions d’adeptes, comme une mystification pour d’autres... En tous les cas, il doit à #Lyon son codificateur et son père spirituel en la personne de Hippolyte Léon-Denizard Rivail, plus connu sous le nom de Allan Kardec (son nom de druide dans une vie antérieure). Ce dernier est né rue Sala dans la Presqu’île. Cette année marque le 150e anniversaire de son décès (le 31 mars). C’est au bout de la rue Sala, sur les quais du Rhône presqu’en face du Sofitel, qu’une plaque commémorative en forme de menhir lui est dédiée. Moins visible, une autre plaque se situe en contrebas, sur le quai à proprement parler. Les enquêtes lyonnaises amènent mes deux héros à croiser Noël Deprêle, co-fondateur de la Société Lyonnaise de Spiritisme, située Cours Ch

La Rue du bât d'argent ...

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Ce n’est pas un hasard si les héros de mes enquêtes lyonnaises habitent Rue du bât d’argent. Afin d’équiper sa salle de boxe, Edmond Luciole doit faire fabriquer des gants et des sacs, qu’il peut faire fabriquer par un voisin  # bourrelier . Et c’est dans cette rue de Lyon qu’étaient installés la majorité des bourreliers (qui travaillent le cuir pour les équipements des chevaux et cavaliers). Aussi nommés bâtiers, fabricant des bâts (selles qui permet de charger les bêtes de somme). L’un d’eux, situé au numéro 17 avait une enseigne en argent… le bât d’argent (elle n'y est plus  :(  ) Ensuite, j’aimais l’idée d’un petit clin d’oeil en situant mon duo de détectives dans une rue qui avait vu naître un célèbre brigand. Il s’agit de Pierre François Lacenaire, immortalisé, entre autres, par le film de Francis Girod avec Daniel Auteuil.  Il naquit en 1803 dans cette rue qui s’appelait alors Rue du pas étroit et... mourut sur l’échafaud à 32 ans. Dandy et poète, il rédigea

Le comte Sébastien des Guidi et les débuts de l’homéopathie à Lyon…

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Si Lyon tient une place particulière dans le monde de l’homéopathie, ce n’est pas seulement grâce aux laboratoires Boiron. C’est à  # Lyon  que l’homéopathie fut introduite en France par un lyonnais d’adoption le Comte Sébastien des Guidi. Né dans le royaume de Naples en 1769, il fut exilé en 1799 pour ses idées libérales et se réfugia à Lyon. Il y enseigna les mathématiques et s’y maria avec Mlle Chion. Passion né par les sciences, il devint docteur en médecine à Strasbourg en 1820. Rappelé pour affaires familiales en Italie en 1821, sa femme l’y suivit. Elle était atteinte d’une maladie jugé incurable. C’est à Naples, qu’il rencontra le docteur de Romani, acquis aux principes homéopathiques découverts à Leipzig en 1789 par le réformateur Samuel Hahnemann. La comtesse des Guidi fut guérie et le Comte décida de se former à cette nouvelle thérapeutique. De retour à Lyon en décembre 1829, il décida de former un salon auquel il convia de nombreux médecins lyonnais pour les co

Lyon et la grande grippe de 1837

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La grippe commence à frapper en France, comme chaque hiver. En 1837 aussi notre pays connaît ce phénomène, mais avec une très forte épidémie. Et Lyon n’y échappe pas, où la période de crise démarrera le 7 février. Cette grippe sera si forte que le maire de Lyon demandera à une commission médicale d’en analyser les causes et de définir les traitements adéquats. Cette grippe a frappé très durement la population. Si l’on attribue aujourd’hui à la grippe environ 3000 décès par an sur plus de 60 millions d’habitants, elle sera responsable d’environ 600 décès à Lyon sur une population de 200 000 habitants ! Le second élément marquant est que cette grippe a touché une très grande partie de la population. Les statistiques des écoles séminaires et autres institutions montrent des taux de contamination de 30 à 100%. L’analyse du comité médical conclut à une épidémie liée à des miasmes transmis par le vent et venant du nord, excluant presque totalement le risque de contagion… I l est

La Place Belle-Cour et Louis XIV, il y a tout juste 305 ans !

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Je ne vous apprendrai pas grand chose sur notre magnifique place, dont je vous propose quelques vues au fil du temps. Elle doit beaucoup à Louis XIV qui y trône en cavalier romain, ne serait-ce que par cette lettre patente du 24 novembre 1714 ! Louis XIV, reconnaissant l'hommage des lyonnais qui élèvent une première statue en 1713, qui sera fondue à la Révolution, autorise les échevins à vendre les pourtours de la place. Charge aux acquéreurs de construire des bâtiments présentant une harmonie architecturale. Différents plans d'aménagement furent établis en 1714. Une première statue y fut installée :  AU fil du temps, la place se transformera : une vue de la place au XVIIIe,  une photo datant de 1865-75  puis une carte de 1932.

Antoine-Marie Timon, chef du Comité de Sûreté Générale en 1870 et la bande de la rue Luizerne

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Il y a quelques temps, je vous parlais de Jean-Dominique Jacomet, qui fut chef de la Sûreté Lyonnaise à la toute fin du second Empire ( https://www.facebook.com/ericL.auteur/posts/1555187514644647 ). Suite à la chute de l'Empire au 4 septembre 1870, les pouvoirs sont renversés et divers comités prennent le pouvoir. Un Comité de Salut Public est instauré à Lyon et la police est remplac ée par un comité de Sûreté Générale. Son chef est Antoine-Marie Timon, dont les états de service sont atypiques pour un commissaire de police (voir images). Il en va de même des autres membres du comité de Sûreté Générale. Il établira son quartier général dans les locaux mêmes de la Sûreté, rue Luizerne (devenue rue du Major Martin). "La bande de la rue Luizerne" comme l'appelèrent les lyonnais de l'époque se rendit coupable d'arrestations sommaires et d'extorsions. Elle émit des bons divers de nourriture, de salaires, de déplacements... que la ville d